Souleymane KARAMBIRI

Centre Universitaire de Gaoua/Université Nazi Boni, Burkina Faso

karambirisouleymane784@gmail.com

Soumaïla MARE

Centre Universitaire de Gaoua/Université Nazi Boni, Burkina Faso

soumailamare@gmail.com

Résumé

Cet article analyse les tensions sociopolitiques entourant la mobilisation du foncier en contexte de développement touristique au Burkina Faso. En s’appuyant sur une démarche qualitative et une grille de lecture articulée à la sociologie du foncier et de l’action publique, il examine comment les jeux d’acteurs, les représentations sociales de la terre et les dispositifs institutionnels façonnent les dynamiques d’affectation des terres. À partir d’études de deux cas, il met en lumière les asymétries de pouvoir entre chefs coutumiers, jeunes, femmes et migrants, ainsi que les logiques de négociation souvent opaques à l’origine de conflits de légitimité. L’analyse montre que la coexistence de droits coutumiers et modernes, combinée à une gouvernance foncière inachevée et à des mécanismes de concertation peu inclusifs, alimente une défiance à l’égard de l’État et contingente l’appropriation communautaire des projets. L’article propose une relecture critique des politiques foncières à partir des logiques sociales, symboliques et politiques qui traversent les territoires ruraux contemporains.

Mots clés : Gouvernance foncière, Aménagement touristique, Conflits de légitimité, Représentations sociales, Burkina Faso

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