Yakoub MALOUM* et Haroun KOUMAKOY
Université de N’Djamena
*E-mail : yacoubalexis@yahoo.fr
Résumé
Au Tchad, bien que les notions cohabitation et coexistence pacifiques se fassent entendre théoriquement dans des discours politiques voire dans des productions scientifiques comme pour promouvoir l’unité et la cohésion de toutes les communautés nationales, il n’en demeure pas moins que, dans la réalité sociale, ces notions ne sont pas traduites dans les faits. Ceci est dû au fait que certaines idéologies politiques et sociales, à caractère discriminatoire, sont l’objet d’ancrage dans la société tchadienne. Cet article a pour objectif de comprendre les enjeux de la cohabitation et de la coexistence pacifiques qui sont exprimées sous la forme du sentiment communautaire dans la ville d’Abéché écartant toute forme d’exclusion sociale. La réalisation du présent travail est fonction de la méthodologie basée sur une approche de type qualitatif se déclinant en une observation de mode de vie de la population débouchant sur des entretiens semi-directifs qui ont permis la collecte des données discursives. Pour la présente étude, la réalité sociale ne peut être intelligible qu’en ayant recours à la théorie socioconstructiviste social de Peter Berger (1966). A l’issue de l’analyse des données de terrain, des résultats en sont assortis : la prise de conscience des facteurs crisogènes ayant impacté l’ensemble du Tchad, a conduit la population d’Abéché à faire la culture du vivre-ensemble considéré comme méthode endogène pour transcender les impondérables dysfonctionnels de la vie en société.
Mots-clés : Abéché, chrétiens, cohabitation, idéologies, musulmans, sentiment communautaire.
